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Les pensées coquines d'Erik
12 novembre 2013

Jeu de couple

bpl

 Dans le cadre de notre partenariat, Annah m'a à nouveau contacté pour me proposer d'écrire une nouvelle pour illustrer un article qu'elle a écrit sur son site intitulé "Conter une histoire érotique" et que je vous invite à découvrir.


Voici donc la nouvelle que cet article a fait naître dans mon imagination...

Bonne lecture !

(Pour ceux et celles qui souhaitent être automatiquement informés par mail des nouvelles publications, il est toujours possible de laisser votre adresse électronique dans la rubrique "Newsletter" ci-contre). 

* * * * *

 

Jeu de couple

 Depuis ce matin, Robin n’est pas avare en compliments. Il multiplie les attentions plus ou moins discrètes et les gestes de moins en moins subtils : un baiser dans la nuque, une caresse sur une fesse, une main qui vient épouser la rondeur d’un sein. Aucun doute n’est permis. Il a envie d’elle ! C’est d’ailleurs plutôt flatteur et en général cela contribue efficacement à la mettre dans de bonnes conditions. Mais ce soir, rien. Sa libido reste en berne. Delphine est mal à l’aise. Elle s’en veut de décevoir son homme dont le désir est plus que légitime : cela fait plus d’une semaine qu’elle se refuse à lui.

Alors qu’il regarde un policier américain à la télé, elle vient de prendre un long bain moussant pour se détendre, accompagnée par son CD fétiche des Cranberries. Cependant, plus elle cherche à faire monter son désir, plus il se dérobe. Dépitée, elle s’apprête à chercher une nouvelle excuse qui ne lui fasse pas trop mal. C’est alors qu’elle repense à ce conseil trouvé sur le blog d’une amie. Cela l’avait fait sourire. Mais si elle essayait ? Elle n’a rien à perdre ! Une histoire se forme peu à peu dans son esprit, réveillant sa nature joueuse. Elle se dépêche de se sécher, de se coiffer, de se parfumer avant de passer une nuisette. Elle vaporise aussi un peu du précieux élixir sur un de ses foulards en soie qu’elle vient de chercher dans sa commode. En passant près du salon, elle s’adresse à Robin.

-         Chéri, je vais lire un peu au lit. J’espère que tu ne tarderas pas trop !

-         T’inquiète, je finis juste cet épisode. J’ai mis les suivants à enregistrer.

En feuilletant une revue, elle guette les faits et gestes de son homme. Il se lève de son fauteuil et éteint la télé puis la lumière du salon. Il prend sa douche, puis se lave les dents. Enfin, il rentre dans la chambre. Il la dévisage pendant une fraction de seconde, cherchant sans doute à repérer les prémices des débats souhaités.

-         Mon amour, tu me fais confiance ? commence Delphine.

-         Mais bien sûr ! Quelle idée…

-         Justement, ce sont des idées… coquines qui me sont passées par la tête alors que je prenais mon bain. Tu es prêt à me suivre ?

-         Jusqu’au bout du monde, tu le sais bien.

-         Alors, voilà, je vais tout te raconter, mais pour bien écouter, j’aimerais que tu me fasses confiance et que tu te laisses faire… Dac ?

Robin sourit en acquiesçant. Il aime tant cette forte complicité qui les unit.

 

C’est ainsi que peu après, il se retrouve allongé sur le dos, les yeux bandés avec le foulard de la femme qu’il aime, son odorat enivré par son parfum fétiche. Il se sent à sa merci, revêtu uniquement du fin tissu de son pantalon de pyjama. Que lui a-t-elle préparé ? Après quelques très longues secondes, il entend sa voix lui susurrer à l’oreille.

-         Il fait chaud, tu ne trouves pas ? Chut, ne dis rien. Nous marchons dans la rue. C’est l’été. Il y a beaucoup de monde. Quoi de plus normal, nous sommes sur les Champs Elysées. Nous nous tenons par le bras, comme les deux amoureux que nous sommes. Ma démarche est un peu raide. Je m’appuie un peu plus sur toi. Tu imagines pourquoi ?

-         Euh, tu as un caillou dans ta chaussure…

-         Non, non, ce n’est pas là que ça se passe.

-         Euh, plus haut ?

Delphine ne répond pas, elle prend un objet dans le tiroir ouvert de sa table de nuit, le met dans un repli de la couverture pour étouffer un peu le bruit avant de mettre la télécommande sur « on ».

- Mais bien sûr, comment n’y ai-je pas pensé tout de suite ! Ton œuf.

- Oh coquin, tu veux dire l’œuf que tu m’as offert et dont tu gardes la télécommande. Tu n’as pas honte de le mettre en route comme ça, en pleine rue ?

- Justement, la circulation couvre le bruit de vibration !

Delphine lui agrippe fermement son avant-bras. De l’autre main, elle monte le variateur du sex-toy, toujours enfoui dans les couvertures, en gémissant légèrement :

-         Oh, tu exagères !

Elle se réjouit de voir une forme familière soulever doucement le bas du pyjama de son homme. Au moins, elle arrive toujours à lui faire de l’effet.

Robin sent l’excitation monter. Il se force à rester immobile pour laisser sa compagne mener le jeu à sa guise. Il a l’impression que sa voix suave s’insinue dans chaque parcelle de son corps, comme une caresse légère et délicieuse. Serait-ce sa cécité temporaire imposée ? Il a l’impression que chaque sensation est décuplée. Il se laisse transporter dans le scénario qu’elle a mis en place et répond.

-         Dis-moi que tu n’apprécies pas, reprend-il… et j’arrête tout de suite. Promis !

-         C’est que. Comment dire ça en pleine rue… Ce n’est pas tant l’œuf qui me gêne pour marcher, en tous cas, tant que tu restes raisonnable avec la télécommande… C’est plutôt euh, ton dernier cadeau que je viens enfin d’étrenner. 

Delphine regarde le joli plug argenté qui est toujours dans son tiroir ouvert. Ils en avaient parlé à mots couverts avant que Robin lui offre. Mais elle reste très ambiguë face à cet objet. Elle ressent une attirance certaine tout en n’arrivant pas à passer à l’acte. Peut-être une envie de transgresser certains interdits ou de se donner encore plus totalement à l’homme de sa vie. Jusqu’ici ses propres tabous et la peur d’avoir mal ont toujours eu le dessus. Mais le mettre en scène ainsi lui plaît bien. Elle sent même ses tétons durcir à cette idée. Elle se rapproche de l’oreille de son amant.

-         Et toi ça te fait quoi de te promener avec ta femme remplie par tous les trous ?

-         C’est très bandant ! Tu n’as qu’à vérifier par toi-même.

Effectivement, Delphine peut constater que son sexe se dresse sous son pyjama comme s’il en cherchait la sortie. Mais elle reste dans le scénario.

-         Vérifier en pleine rue ! Tu n’y penses pas… J’ai déjà accepté de mettre les toys pour assouvir tes fantasmes, mais non, je ne toucherai pas ta queue en public !

Robin cherche à se redresser et tâtonne d’une main à la recherche du corps de sa bien aimée qui se dérobe.

-         Non, non, il n’est pas davantage question que tu me caresses sur les Champs ! Tant pis pour toi si c’est un autre de tes fantasmes.

Elle reprend son récit.

-         Mais où m’entraînes-tu ? Cette petite rue m’a l’air mal famée. J’étais plus à l’aise sur les Champs. Cette boutique aux néons roses est d’un goût ! Tu veux vraiment qu’on entre ?

-         T’ai-je déjà déçue ? On y va.

-         Nous sommes dans un sex-shop. A ma grande surprise, tu le traverses sans un regard pour les articles exposés. Tu m’entraînes vers une porte au fond de la boutique ornée d’un sens interdit et de l’inscription « Privé ». Nous voici dans un couloir avec des pièces de part et d’autres. Les portes sont vitrées. Certaines ont un rideau tiré, d’autres non. Je ne suis pas à l’aise. Nous nous arrêtons devant une porte.

-         Aie confiance, ma chérie. Tu sais que je ne veux que ton bien !

 Robin est transporté par cette histoire et surtout par la merveilleuse conteuse. Pour être franc, il la laisse continuer pour lui faire plaisir. Au fond de lui, il s’impatiente de passer à l’action !

-         A travers la vitre, nous voyons un grand lit, poursuit-elle. Trois personnes nues s’y prélassent. Quand je dis prélasser, ce n’est pas vraiment le mot juste. Trois personnes sont en train de baiser. L’homme est allongé sur le dos, comme toi en ce moment. Une femme le chevauche, empalée sur sa grosse et longue queue. Mmm, très désirable cette queue d’ailleurs !

Delphine sourit en voyant son homme soulever en vain ses fesses. Il va falloir qu’elle abrège si elle veut en profiter un peu avant qu’il n’éjacule dans son pyjama ! Elle-même s’est laissée prendre au jeu. Ses mains parcourent ses seins et même son bas-ventre sans qu’elle l’ait cherché sciemment. Elle ferme les yeux et cherche à réunir le fantasme de Robin d’une partie à trois et le sien d’être doigtée par la petite porte. Sa voix devient de plus en plus rauque.

-         L’autre femme les embrasse à pleine bouche, l’un, puis l’autre. Elle caresse leurs poitrines. Peu à peu, elle se concentre sur la femme. Sa main descend dans son dos, puis sur ses fesses. Profitant des mouvements de va et vient sur la queue bien dure, elle glisse un doigt dans sa raie, descend jusqu’à sentir le frottement du pénis enduit de cyprine. Son majeur remonte un peu pour masser son œillet. Il redescend rechercher un peu de cyprine, puis, sentant l’anus bien souple, elle enfonce le doigt d’un coup au moment où la femme s’empale à nouveau sur la queue.

Delphine est trempée de désir. Elle a même laissé son doigt s’égarer jusqu’à sa propre rondelle, la massant doucement sans oser aller plus loin. Tout en continuant son récit, elle baisse le pyjama de Robin, décalotte sa verge, se met à califourchon au dessus de lui et s’empale d’un coup prenant ainsi la place de l’héroïne de son récit.

-         Oh oui, ma chérie, j’ai tellement envie de toi !

Il pose les mains sur ses fesses, accompagne ses mouvements qui deviennent rapidement une vraie cavalcade. Les yeux toujours bandés, il cherche ses seins avec sa bouche, les léchant au passage, les tétant quand il peut, allant jusqu’à les mordiller.

Enfin, quand il la sent prête à venir, il glisse un doigt dans sa raie, trouve facilement son œillet et y immisce une phalange. Non seulement elle le laisse faire, mais elle émet un feulement révélateur de sa jouissance. De quelques coups de reins, Robin la rejoint et libère sa semence en elle.

Quelques instants plus tard, alors qu’ils sont tendrement enlacés l’un contre l’autre et qu’elle lui a retiré le bandeau, il lui susurre en souriant.

-         La prochaine fois, ce sera moi le scénariste, mais pour cela, il faut que je me procure des menottes…

 

sussurer-3

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Commentaires
F
Après la chasse aux œufs, voilà une nouvelle chasse au plaisir... Je me laisse toujours avoir même si j'ai dû cette fois fragmenter ma lecture... Le pouvoir des mots est décidément toujours aussi puissant
Répondre
C
Le pouvoir de l'imagination ! ou comment vivre mille folies sans quitter le fond de son lit :-)
Répondre
Les pensées coquines d'Erik
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