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Les pensées coquines d'Erik
25 juin 2013

Soirée-tripot !

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Je poursuis mes exercices de style en mêlant dans un même texte érotisme et fantastique. La résultante de ce croisement vous plaira-t-il ?


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- J'appelle le roi de trèfle, annonce Valentin.

Un verre de calva ramené par Laurence de sa Normandie natale à la main, un cigarillo fourni par Pierre aux lèvres,  Philippe examine son jeu. Ce n'est pas lui qui fera équipe avec le preneur cette fois-ci. Il n'est pas en veine ce soir. Mais ce n'est pas grave. Cette soirée-tripot mensuelle avec sa bande est toujours un moment de détente qu'il attend avec impatience. Et comme ils jouent à un centime le point, le risque est tout à fait compatible avec leurs budgets d'étudiants. Tous les gains sont versés dans une caisse commune qui servira à financer un resto en fin d'année.

Ils ont installé la table de jeu au centre de l'unique pièce de son studio en posant sur deux tréteaux le rond d'un panneau "sens interdit" récupéré lors d'une d'une virée au petit matin à l'entrée du périph et en le recouvrant d'une nappe. Ils sont un peu à l'étroit, assis sur des tabourets de fortune. 

Pendant que Valentin peaufine sa stratégie, Philippe regarde de biais Pauline et Laurence, les deux filles de la bande. Elles sont en jeans et sweets. Il aimerait qu'elles s'habillent plus sexy, il rêverait surtout avoir une aventure avec l'une d'elle. Mais ça n'en prend pas le chemin. Ils sont trop proches depuis trop longtemps, leur relation s'est construite sur le mode "frère et soeur"... Tandis qu'il pense à ça, il aperçoit une superbe créature en robe moulante debout derrière les joueurs. Mais d'où sort-elle ? Comment est-elle rentrée ? A-t-il déjà tellement bu qu'il a des hallucinations ?

- Mais tu es qui, toi ? Qu'est-ce que tu fais ici ?
- Chut ! répond-elle. Reste concentré sur ton jeu !
- Je suis chez moi ici et j'ai le droit de savoir qui tu es !
- Alors disons que je suis ta muse, ton inspiratrice...
- Eh Philippe, tance Valentin, plutôt que de faire des grimaces, tu ferais mieux de jouer : tout le monde t'attend.

La partie de tarot se poursuit. Les levées se succèdent. L'inconnue a trouvé une place juchée sur la commode. Elle a relevé les genoux. Sa robe a légèrement glissé, révélant des cartes coquinement glissées dans ses bas. Philippe fait de son mieux pour oublier sa présence. S'il a bien observé, s'il relance carreau, il devrait obliger le preneur à jouer son roi, avant que la levée ne soit coupée par un atout de Laurence, ramenant les points dans son camp. Il se lance et tout se passe comme il l'a prévu.

- Yes !
- Joli coup mon ami, cela mérite récompense, ajoute l'inconnue.

Elle tourne le buste vers lui et, le temps d'un clin d'oeil, fait glisser le haut de sa robe, découvrant ses seins nus, pointant avec arrogance. Philippe en reste bouche bée de surprise et de plaisir conjugués.

- Eh, Philippe, qu'est-ce que tu as encore à gober les mouches ? Tu es avec nous ou pas ? Si t'es trop fatigué, vas te coucher !

L'esprit ailleurs, il regarde sur la table. Atout demandé. Il a le choix entre le 20 qui doit être maître ou le 6. Comme il ne sait plus, il préfère garder le 20 et jette le 6 sur la table. Son équipier le regarde d'un regard noir en jetant le "Petit", le 1 d'atout, puisqu'il n'en avait plus d'autre. Et l'équipe adverse prend la main avec le 19. Ils relancent encore atout et Philippe joue son 20.

- Putain, Philippe, si c'est pour nous faire perdre, va te coucher ! Fallait le mettre le coup d'avant. Tu joues contre ton camp ou quoi ?
- Euh, je ne sais pas ce que j'ai ce soir. J'ai pas les yeux en face des trous. 

En levant les yeux, il voit la muse cacher sa poitrine, l'air dédaigneux. Philippe écrase son cigarillo dans le cendrier, repousse son verre de calva et distribue la main suivante.

- Je vais me reprendre. promis.

La soirée se poursuit. A chaque fois que Philippe réussit un beau coup, l'inconnue se dévoile davantage. Quand il joue mal, elle se rhabille un peu. Parfois elle accompagne son strip-tease d'un commentaire coquin ou chantonne un air de musique faisant référence à Marylin ou à une célèbre marque de lingerie. Il a renoncé à comprendre pourquoi il est le seul à la voir et à l'entendre.

- Une dernière et on arrête, annonce Pauline. Il est bientôt minuit. Il va falloir penser à rentrer !

Philippe prend ses cartes. Il a un jeu superbe. Les 3 bouts sont dans sa main, plus 2 rois et une coupe franche. Il se lance :

- Garde contre. Et j'appelle le roi de coeur.
- Tu finis en beauté mon gaillard ! T'appeler toi-même, au tarot à cinq c'est toujours risqué ! Tu mérites une récompense...

L'image de son égérie s'estompe, devient de plus en plus translucide avant de disparaître complètement. Aussitôt, il sent quelqu'un qui lui écarte les jambes et ouvre sa braguette, heureusement cachée par la nappe. Il nage en pleins délires. Ils sont tellement serrés qu'il n'y a de la place pour personne sous la table en plus des dix jambes des joueurs !

Et pourtant, au fur et à mesure qu'il joue, il sent une langue bien réelle lécher sa hampe sur toute sa longueur. Il se met à transpirer quand il sent une bouche accueillir sa verge, la sucer, l'aspirer, la titiller, la faire aller et venir !

- Dis-donc, Philippe, quand tu te concentres vraiment, tu fais pas semblant ! Respire ! Tu es rouge comme un dindon.

Philippe ne répond pas. Toute son énergie est partagée entre ce qui se passe sous la table et les cartes qui s'accumulent sur la table. La fellation monte en intensité. Il ne pourra bientôt plus se retenir. Il n'a plus que le 1 d'atout dans sa main. Pourvu qu'il ait bien compté ! Les cartes s'abattent. Oui. Les quatre autres se défaussent. Il met donc le petit au bout et gagne un bonus supplémentaire. Il pousse un cri de victoire et au même moment, il décharge secrètement sa semence dans la bouche de la belle. Il sent qu'elle avale, le nettoie de sa langue et referme sa braguette. 

- Voilà qui s'appelle un retournement de dernière minute, conclut Pauline après avoir fait le décompte des points. Tu prends la tête, Philippe !
- Je passe juste aux toilettes et je vous offre une dernière tournée d'une mirabelle de derrière les fagots ! 

Il ferme la porte de la mini salle de bains sur lui quand il la trouve assise sur le meuble du lavabo, cuisses écartées, ne portant plus que ses bas, caressant sa poitrine d'une main, son sexe de l'autre. 

- Tu ne crois quand même pas que je serais partie sans que tu m'ais rendu la monnaie de ma pièce ! Ce n'est pas tout de me faire mouiller, il faut assumer après !

Philippe s'approche et sans un mot embrasse les tétons érigés et durs. Il les suce et tête doucement. Mais de ses mains, la belle appuie sur sa tête, le guidant vers son entrejambe. Il passe la langue autour de sa fente, avant de la glisser entre les grosses lèvres. Elle gémit en passant ses jambes autour de lui. Il se régale de son odeur, il se délecte de sa cyprine, il aime la sentir se raidir de plaisir lorsqu'il passe la langue son son clito. Elle serre un peu plus les jambes pour le tenir bien plaqué contre son sexe. Il a compris le message. Ses caresses linguales se concentrent sur son bouton d'amour, guidé par la douce mélopée de ses murmures... qui se tranforment bientôt en cris de victoire digne des Walkyries. Il a un moment d'inquiétude avant de se rappeler qu'il est le seul à l'entendre. Elle jouit bruyamment. Il boit son plaisir. Elle relâche ses jambes en caressant doucement ses cheveux. Déjà, son corps devient un peu translucide.

- Je m'en vais. Merci. C'était très bon.
- Mais qui es-tu ?
- Une amie, une amie très proche.
- Mais je ne connais pas !
- Nous vieillirons ensemble, dans la même maison de retraite. Tu m'as tellement raconté ta vie d'étudiant que je voulais me rendre compte par moi-même.
- Mais...

C'est trop tard... Il est seul dans la salle de bains. Il se passe de l'eau sur son visage et rejoint ses amis.
Il lui faudra attendre une cinquantaine d'années au moins pour savoir s'il a rêvé ou non...

 

 

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Commentaires
E
Je reconnais là la gourmande qui est en toi ! <br /> <br /> Blague à part, je suis toujours aussi heureux que mes textes te plaisent :)
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L
Celle-ci m'a véritablement séduite et conquise, cher ami ;) <br /> <br /> Des morceaux d'ontologie fort classiques mais habilement maniés et mis en valeur par une aussi belle plume, ça mérite une relecture - j'allais dire une resucée...
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D
Salut.<br /> <br /> <br /> <br /> Je me souviens d'avoir lu le même thème dans un vieux bouquin. A Las Vegas, un type voyait apparaître une superbe créature en robe du soir qui lui indiquait les numéros gagnants à la roulette. Il gagnait des millions. A la fin, on découvrait que c'était un truc de la mafia pour blanchir de l'argent.<br /> <br /> <br /> <br /> Dans ton histoire, je me demande quand même comment fait le type pour se concentrer sur les cartes avec une belle nana entre les jambes.<br /> <br /> <br /> <br /> @+
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F
Encore une fort belle histoire loin des sentiers battus! Dommage que ce jeune homme doive attendre aussi longtemps pour connaîtrede nouveau pareils émois...<br /> <br /> Il lui faudra en attendant le repos éternel et ses plaisirs se contenter d'une..ou plusieurs mortelles
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Les pensées coquines d'Erik
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