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Les pensées coquines d'Erik
6 mai 2013

La femme au Borsalino

 

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Rêve ou réalité ? A vous de juger.
Pour ma part, pour varier encore et toujours les styles, j'ai pris plaisir à écrire ces quelques variations.
J'espère que vous en aurez autant à les lire !
 
 
 (Pour ceux et celles qui souhaitent être automatiquement informés par mail des nouvelles publications, il est toujours possible de laisser votre adresse électronique dans la rubrique "Newsletter" ci-contre).




Profitant d'un passage à Paris, Pascal découvre enfin la librairie de la Musardine, haut-lieu des auteurs de nouvelles érotiques. Avec ses deux amies, ils commentent les titres, les couvertures, les collections. Ils échangent sur les thèmes qu'ils aiment aborder et ceux qui les rebutent. Karine, seule parisienne du lot, leur raconte la dernière soirée festive à laquelle elle a participé dans ce lieu et sa joie de pouvoir mettre des visages et des voix sur certains auteurs qu'elle apprécie.
L'attention de Pascal faiblit d'un coup lorsqu'il aperçoit une jeune femme en train de fouiller dans la collection de bandes dessinées. Silhouette élancée, elle doit avoir une trentaine d'années et semble tout droit sortie d'un volume de Manara. Vêtue d'un tailleur pantalon, on devine sous son chapeau un visage maquillé avec soin mais simplicité. Le borsalino bordeaux qu'elle porte avec élégance complète son allure féline qui met tous les sens de Pascal aux aguets. Il n'écoute plus ses amies. Son instinct millénaire de mâle chasseur reprend le dessus. Il n'y a plus d'amies, plus de livres, plus de librairie. Juste elle et lui. Et son imagination s'emballe, cherchant à découvrir qui est cette femme au borsalino 


                                                                  * * * * *


Helen repose la bande dessinée de Georges Lévis sur le présentoir. Elle a glané les idées nouvelles qu'elle cherchait pour poursuivre l'éducation de Patricia. Elle a bien senti le regard de cet homme sur elle, mais elle s'en fiche. Sa tenue reflète ce qu'elle est et elle assume parfaitement. 
Quand elle rentre dans son appartement, sa soumise l'attend en tenue de soubrette. Elle prend sa veste qu'elle pose précautionneusement sur le valet. 
- Le thé de madame est prêt.
- Je le prendrai au petit salon. Va aussi chercher l'huile de massage : j'ai les jambes lourdes après cet après-midi shopping.

Tandis que Patricia s'éloigne, elle vérifie que le joli plug qu'elle lui a offert est bien en place selon la consigne.

Dix minutes plus tard, elle savoure son thé tout en profitant du massage prodigué par sa protégée. Par de petits coups de cravache sur l'épaule, elle lui ordonne de remonter peu à peu. Quand elle repose sa tasse vide sur le guéridon, elle écarte les cuisses autorisant tacitement la soubrette à immiscer sa langue dans son antre secrète.


                                                                  * * * * *


Helen repose la bande dessinée de Georges Lévis sur le présentoir. Elle s'efforce de penser à autre chose pour ne pas rougir. Elle sent bien le regard de cet inconnu derrière elle. Elle a l'impression que tout dans sa tenue montre qu'elle ne pense qu'au sexe. Elle aurait une pancarte dans son dos indiquant "nymphomane cherche hommes bien montés", ça ne serait pas pire. A côté d'elle, Vincent ne perd rien de la scène.
Mais comment a-t-elle pu se livrer ainsi totalement à cet homme qui a au moins 20 ans de plus qu'elle ? Elle se sent si bien, si épanouie avec lui qu'elle ne peut se soustraire à tous ses désirs. C'est la première fois qu'elle rentre dans une librairie érotique. Vincent prend un malin plaisir à lui mettre en main les BD qui explorent le thème de la soumission. Elle aimerait devenir invisible, mais elle ne peut contester que la situation l'excite au plus haut point.
A peine la porte de son appartement refermé, Vincent déboutonne le pantalon d'Hélène. Il glisse sa main assurée sous son string, en maître des lieux.
- Je me doutais bien que tu mouillais, ma belle amie. C'est cet inconnu de la librairie qui t'a mise dans cet état ? Si tu ne veux pas être punie, tu as intérêt à me le faire oublier sans attendre.


                                                                  * * * * *


Helen repose la bande dessinée de Georges Lévis sur le présentoir. Depuis qu'elle assume pleinement sa vie de femme libre et libérée, cette librairie est devenue son terrain de chasse préféré. Plus efficace que les sites de rencontre, moins chronophage que les réseaux sociaux. Mieux ciblé que les boîtes de nuit branchées : ceux qui fréquentent ce genre d'endroit ont forcément l'esprit assez ouvert.
Sûre de son charme, suffisamment ambivalente pour séduire ses proies quelles que soient leur sexe, elle fait le tour des personnes présentes dans la librairie. Cet homme mûr à côté d'elle ? Trop vieux, pas assez stylé. Le vendeur ? A éviter si elle veut garder ce terrain de chasse. Cet homme dont elle sent le regard derrière elle ? Il est visiblement accompagné par cette femme auteur fétiche de la collection "Osez 20 histoires", si son ouïe ne lui joue pas de tours... et Helen n'a pas envie de trio aujourd'hui. Cette autre femme au visage rayonnant ? Elle est trop scotchée à son portable pour être vraiment disponible.
Tant pis, il ne faut pas forcer le destin. Helen va aller prendre un café tranquillement. Elle repassera un peu plus tard.


                                                                  * * * * *


Helen repose la bande dessinée de Georges Lévis sur le présentoir. Mais qu'est-ce qui lui a pris de rejoindre ce groupe de jeux de rôles grandeur nature !
Soucieuse de bien faire, elle a suivi les consignes à la lettre, s'est maquillée de manière à ressembler au mieux à la photo qui lui a été fourni. Elle s'est aussi prêtée au jeux des essayages pour trouver la tenue qu'on a imaginé pour elle. C'est comme ça qu'elle s'est retrouvée avec ce look provoquant, à mille lieues de son naturel plutôt introverti.
Tant qu'ils étaient en groupe, ça allait, mais là, personne ne l'a accompagné dans cette boutique érotique qui doit certainement être un lieu de rendez-vous des pervers, comme cet homme dont elle sent le regard dans son dos.

Maintenant qu'elle a trouvé dans la page convenue de la BD l'indication du prochain rendez-vous, elle se dirige droit vers la sortie, se retenant de ne pas presser le pas pour maintenir le visage impassible de son personnage.


                                                                  * * * * *


- Eh, Pascal, tu rêves ? Il faut que l'on file à Montparnasse maintenant. Philippe nous attend.
- Euh oui, je rêve. Cette fille au borsalino dans la librairie a enflammé mon imagination...
- Mais quelle fille ?
- Elle était au rayon BD.
- Je ne l'ai pas vue... Et toi, Karine, tu as vu une fille en borsalino ?
- Moi non plus.
Les deux filles se regardent d'un air entendu et éclate de rire.


Droit de réponse :
Chère lectrice, si vous êtes cette femme au borsalino qui fréquente la librairie sus-citée, n'hésitez pas à contacter l'auteur qui ajoutera bien volontiers votre version des faits... 
 
 
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Un grand merci à Lise Félini qui a rédigé pour nous une autre variante. Si d'autres lecteurs ou lectrices sont inspirés, qu'ils n'hésitent pas !
 

Helen repose la bande dessinée de Georges Lévis sur le présentoir. Elle n'aime pas traîner rive droite. Ce n'est pas son univers. Un peu trop « bobo » à son goût. En matière de quête sexuelle, il faut pourtant savoir aller chasser sur d'autres territoires. Helen aime les jeunes et elle est sans complexe sur la question. En plus, elle correspond tout à fait à l'archétype de la femme mûre, mais pas encore décatie, que ces beaux esthètes de 20 ans affectionnent. Elle aime les jeunes. Un peu comme celui-là, derrière elle, qui ne la lâche pas des yeux. Elle fait semblant de ne pas le voir, bien sûr. Ça fait partie du jeu. Un joli petit produit d'ailleurs que ce jeune homme. Grand ; c'est important car les femmes aiment se sentir « toute petite » dans les bras d'un homme. Encore un peu chétif, mais avec du potentiel. Une belle petite gueule d'ange à pervertir. 

Un petit coup d’œil dans sa direction, un petit croisement de regards. Ça y est, il a mordu.
« Hummm, j'adore ! », se dit-elle, imaginant déjà cette première leçon d'une éducation aux sens qu'elle se ferait une joie de lui prodiguer. Il serait timide, un peu empoté même, c'est si charmant. Elle le rassurerait, « tout va bien se passer »...Il prendrait un peu d'assurance et deviendrait rapidement entreprenant. Son corps svelte et vierge de toute trace de temporalité contre le sien, la vigueur de son membre, l'arrogance mêlée de candeur propres à son âge ; il la prendrait. Il la prendrait comme un homme en devenir. Vite, fort et longtemps. Oui, longtemps...
En sortant, elle le bouscula légèrement. Juste ce qu'il lui fallait pour lui glisser son numéro de téléphone dans la poche droite de sa veste. Une vieille ruse de mante-religieuse.
Il l’appellera.


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Et un grand merci aussi à Vagant qui nous propose cette nouvelle variante. A qui la prochaine ?
 
Helen repose la bande dessinée de Georges Lévis sur le présentoir. Quelle riche idée que ce borsalino qui souligne la finesse de ses traits et la subtilité de son maquillage ! Dominique avait bien raison, pense-t-elle, pour être ultra féminine, rien de tel que de porter ce costume d’homme à l’élégance surannée qu’elle a déniché dans un luxueux magasin vintage. Plus femme que femme, on pourrait me prendre pour une lesbienne, songe-t-elle en roulant légèrement des hanches alors qu’elle se dirige vers la porte de la librairie.
Helen marque un temps d’arrêt, certaine de son effet sur l’homme qui la suit du regard depuis plusieurs minutes, elle tourne son visage vers lui, esquisse un vague sourire tout en hochant la tête, invitation incertaine, hameçon du désir auquel il mordra malgré lui. Nul besoin d’attendre dehors pour le regarder marcher vers le présentoir, prendre la carte de visite annotée qu'elle a ostensiblement laissée dépasser de la bande dessinée de Georges Levis, pour savoir qu'il sera au rendez-vous, demain, aux cabines d’essayage du rayon lingerie des galeries Lafayette, à 13h15 précise.
Helen le sait déjà, elle connait bien les hommes, elle sait lire leurs désirs les plus troubles, il viendra, regardant fébrilement au-dessus des rideaux à la recherche du Borsalino accroché à une patère et quand il l’aura vu, il s’introduira subrepticement dans la cabine. Là, elle le toisera du haut de ses talons vertigineux, lui adressera un sourire carnassier, attrapera ses mains qu’elle plaquera sur ses seins gonflés sous une fine dentelle de calais. Il sera timide - pensez-donc, pour une première fois - il faudra le guider, le soumettre, et il finira bien par s’agenouiller pour lui tailler une pipe phénoménale.
 
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Helen repose la bande dessinée de Georges Lévis sur le présentoir. Quelle riche idée que ce borsalino qui souligne la finesse de ses traits et la subtilité de son maquillage ! Dominique avait bien raison, pense-t-elle, pour être ultra féminine, rien de tel que de porter ce costume d’homme à l’élégance surannée qu’elle a déniché dans un luxueux magasin vintage. Plus femme que femme, on pourrait me prendre pour une lesbienne, songe-t-elle en roulant légèrement des hanches alors qu’elle se dirige vers la porte de la librairie. Helen marque un temps d’arrêt, certaine de son effet sur l’homme qui la suit du regard depuis plusieurs minutes, elle tourne son visage vers lui, esquisse un vague sourire tout en hochant la tête, invitation incertaine, hameçon du désir qu’il saisira malgré lui. Nul besoin d’attendre dehors pour le regarder marcher vers le présentoir , prendre la carte de visite qu’elle a ostensiblement laissé dépasser de la bande dessinée de Georges Levis, pour savoir qu’il sera là, demain, aux cabines d’essayage du rayon lingerie des galeries Lafayette, à 13h15 précise. Helen le sait déjà, elle connait bien les hommes, elle sait lire leurs désirs les plus troubles, il viendra, regardant fébrilement au-dessus des rideaux à la recherche du Borsalino, et quand il l’aura vu, il s’introduira subrepticement dans la cabine. Là, elle le toisera du haut de ses talons vertigineux, lui adressera un sourire carnassier, attrapera ses mains qu’elle plaquera sur ses seins gonflés sous une fine dentelle de calais. Il sera timide - pensez-donc, pour une première fois - il faudra le guider, le soumettre, et il finira bien par s’agenouiller pour lui tailler une pipe phénoménale.
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C
Mes émotions sont un méli mélo de tout ce qui ressort de ces textes et qui me ramènent à celle que j'aimerai vivre mais bien incapable de l'écrire ...A moins que ! ;)
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C
-Presque- Chacun pourrait trouver son bonheur dans ces différentes versions et fantasmer sur la suite à venir ...<br /> <br /> Une belle idée que cette façon de mettre le lecteur face à ses propres émotions ;)<br /> <br /> Bisous Erik
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B
je n'ai pas d'habitudes à la musardine, le lieu est un peu trop petit, surtout un soir de dédicaces ou d'expo, pour moi qui suis claustro, mais j'y ai deux ou trois délicieux souvenirs et justement, l'espace réduit entre les tables favorise les rapprochements en toute innocence ;)<br /> <br /> ha la la... je suis certaine que le libraire (zut j'ai oublié son nom) pourrait en raconter des histoires !<br /> <br /> tiens, je vais y retourner... mais sans chapeau, ça ne me va pas <br /> <br /> j'aime beaucoup les différentes versions<br /> <br /> belle découverte
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L
Merci Erik d'avoir publié ma variante ! J'ai pris beaucoup de plaisir à me prêter à l'exercice...J'espère que vos lecteurs apprécieront. A très bientôt, Lise
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Les pensées coquines d'Erik
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