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Les pensées coquines d'Erik
15 janvier 2013

Rendez-vous place Bienvenüe (Céline et Sébastien 2)

387-montparnasse

 

Après la publication de « Rendez-vous dans le métro » sur mon blog, une commentatrice a souhaité en savoir plus sur l’histoire de Céline et Sébastien.

Par ailleurs, une autre commentatrice a suggéré qu’une de mes histoires se déroule dans une bibliothèque publique.

J’ai donc laissé mes personnages conter leurs aventures dans mes songes. En voici le résultat !

 

 

 Pour leur deuxième rendez-vous, Sébastien et Céline avait tout d’abord pensé à la rue Edmond Huet, en mémoire de cet autre précurseur du métro parisien. En réalisant qu’il s’agissait d’une petite rue quasiment acolée au boulevard périphérique, ils ont finalement opté pour la place Bienvenüe, aux abords immédiats de la gare Montparnasse.

Céline a pris de l’avance. Elle ne voulait pas être stressée et encore moins devoir courir. Cela pourrait se révéler très gênant. C’est elle qui a pris l’initiative de cette nouvelle rencontre. Elle n’a pas voulu qu’ils se donnent de défis à relever.

-         Je t’ai prévu un cadeau, et pour cette fois-ci, cela devrait suffire, lui avait-elle dit, énigmatique. Et toi, tu te limites à être à l’heure, sans cadeau ni programme.

Sébastien a un peu protesté pour la forme, souhaité lui faire lui aussi un présent, pour finir par accepter de n’offrir que sa présence.

Elle n’attend pas longtemps, elle reconnaît rapidement la silhouette de son tendre ami remonter l’avenue du Maine. Son coeur bat à toute vitesse. Ne grille-t-elle pas les étapes ? Ne va-t-il pas la prendre pour une fille facile, une catin, même ?

Une nouvelle fois, son large sourire qui semble fendre son visage d’une oreille à l’autre balaie toutes ses inquiétudes. Sa voix douce et chaleureuse la met en confiance.

-         Céline, quelle joie de te retrouver. Depuis notre croisière dans le métro, je pense à toi jour et nuit. Je guette sans cesse tes messages sur mon ordinateur comme sur mon téléphone. Je ne me suis jamais senti aussi complice de quelqu’un !

Il l’embrasse très sagement, mais le frôlement de ses lèvres sur ses joues transportent Céline dans un monde de sensations des plus agréables. Elle ferme les yeux un instant pour profiter au maximum de tout ce qu’elle ressent, prend dans sa poche le cadeau et susurre d’une voix plus rauque qu’elle n’aurait voulu :

-         Tiens, c’est pour toi, voilà ton cadeau !

-         Tu ne veux vraiment pas que j’en fasse un moi aussi ?

-         Si tu ne suis pas les règles, cela ne va pas le faire ! répond-elle avec un clin d’oeil.

-         Euh, je peux l’ouvrir tout de suite ?

-         Mais bien sûr, gros nigaud, c’est fait pour ça !

Intrigué, Sébastien cache tant bien que mal son empressement pour ouvrir le paquet de la taille d’un petit ballotin de chocolats. La boite en carton est entièrement blanche. Il a du mal à défaire le ruban adhésif avec ses ongles courts. Quand enfin, il y parvient, il y trouve une petite télécommande très simple : un bouton « on / off » et un curseur avec 6 positions graduées de 0 à 5. Il rougit d’un coup.

-         Est-ce bien ce que je crois ?

-         Mais oui, gros bêta, quoi d’autre ? répond-elle avec le sourire le plus coquin qu’il puisse imaginer.

-         Mais, il ne fallait pas, enchaîne-t-il d’une voix pataude. Enfin je veux dire, il ne  fallait pas te sentir obligée ! Je t’ai juste livré un fantasme secret, je ne le disais pas pour que tu me permettes de le réaliser !

Céline éclate d’un grand rire franc.

-         Parce que tu crois que si ton fantasme ne m’avait pas excitée au point d’avoir envie d’essayer, je l’aurais fait uniquement pour tes beaux yeux, très beaux d’ailleurs…

Sébastien reste muet. Il sourit faute de savoir comment reprendre contenance tellement la surprise est grande. Ainsi, elle donne vie à l’idée la plus coquine qu’il n’ait jamais imaginée. Elle a acheté l’oeuf vibrant télécommandable qui le faisait tant fantasmer et lui en donne les clés ! Machinalement, il met le bouton sur « on » et joue avec le curseur !

-         Hé, doucement, mon ami ! C’est que c’est sensible ces bêtes-là ! c’est comme les voitures : on ne démarre pas directement en cinquième !

Il accumule les maladresses. Il faut qu’il se reprenne. Il éteint le boitier électronique et se tourne vers le grand bâtiment qui les domine.

-         Je me suis un peu renseigné avant de venir. En haut de la Tour Montparnasse, il y a non seulement des photos de sa construction, mais aussi du creusement du Métro. Cela te dirait ?

-         Avec joie, Sébastien, tu es un ange !

Ils se prennent par la main, traversent la rue de l’arrivée et s’engouffrent dans la tour. Sébastien la guide pour doubler la file d’attente à la caisse et la conduire directement aux ascenseurs. Anticipant sa réponse, sans doute pour cultiver une image de gentleman mais aussi pour ne pas être totalement docile aux consignes, il avait acheté les tickets à l’avance.

Tandis que l’ascenseur s’élance dans un chuintement vers le 56ème étage, Céline ressent en elle une légère vibration qui n’est pas liée à la mécanique bien fluide de leur mode de transport. Elle sourit, rassurée. Elle s’en voulait du ton un peu sarcastique qu’elle avait pris tout à l’heure. Elle avait eu peur que Sébastien n’ose plus, ce qui aurait été vraiment nul ! Elle ne voulait pas avoir fait tout ça pour rien, et elle ne lui avait pas menti en lui faisant comprendre qu’elle s’était complètement approprié son fantasme.

Arrivée à l’étage panoramique, elle se laisse conduire par Sébastien. Dédaignant pour un temps la splendide vue, ils rejoignent de grandes photos d’époque. Le chantier du métro qui passe sous leur pied, les boulevards de Paris littéralement éventrés, des centaines d’ouvriers qui vont et viennent, poussant leurs brouettes sur de simples poutres, Fulgence Bienvenüe lui même qui semble surveiller les moindres détails… Elle est captivée, elle serre fort la main de Sébastien, vivant intensément ces instants dédiés à leur passion commune. Elle arrive juste à articuler :

-         Waouuuuu

-         Génial, répond-il simplement.

En elle, elle sent les douces vibrations augmenter de puissance. Sébastien a du profiter de son onomatopée pour jouer avec la télécommande. Le corps étranger qui l’habite et le plaisir qu’elle prend à regarder ses photos la plonge dans un état des plus agréables. Elle se sent flotter sur un nuage, elle est heureuse, elle vit pleinement cette rencontre avec cet ami secret qui a pris une place si particulière dans sa vie, dans sa tête, dans son coeur.

Ils font le tour des baies vitrées. Elle l’écoute avec bonheur, boit ses paroles alors qu’il énumère les monuments, raconte des anecdotes. Il rit, il a l’air heureux, lui aussi. A-t-il préparé avec minutie cette visite ? Où est-il aussi passionné par l’histoire de Paris ? Au fond, elle s’en fiche. Elle est bien avec lui. Sa voix est une caresse. Elle s’insinue sur elle, en elle. Elle aimerait qu’il dénude sa poitrine, qu’il l’embrasse, la lèche, la tète.

-         Tu as l’air perdue Céline ? Tu te sens bien ? Je te saoule peut-être avec toutes mes histoires ? Tu veux qu’on fasse une pause ?

Elle trouve son empressement charmant. Elle lui sourit :

-         Oh non, ça va très bien ! Juste un petit coup de fatigue passager. Si on montait sur la terrasse, l’air frais me réveillera !

En gravissant les marches, Céline n’est plus sûre du tout d’avoir eu une bonne idée : le mouvement de ses jambes associé aux vibrations de l’oeuf a un effet des plus… incontrôlables. Le souffle court, elle doit s’arrêter dans la montée, s’aggripant au bras de Sébastien. Elle récupère. Toujours aussi gentleman, il a remis à zéro le curseur. Elle n’aurait pas voulu perdre pied dans cet escalier somme toute assez glauque, avec des nuées de touristes qui montent et descendent sans cesse.

La vue est encore plus vertigineuse du haut de la terrasse. Sébastien s’est tu. Ils admirent en silence Paris vu de haut, éclairé par un beau soleil hivernal. Ils profitent du moment présent, savourant ce secret très coquin ignoré par ces personnes de tous pays qui les entourent. Depuis la place Bienvenüe, ils n’ont jamais évoqué le sex toy qu’elle porte en elle.

-         J’ai un peu froid, Sébastien. Je n’ai jamais lu la BD de Manara dont tu me parlais. J’aimerais bien aller dans une bibliothèque pour me faire une idée. Je crois qu’il y en a une un peu plus bas, dans la rue de Rennes.

-         Voila une bonne idée ! Je constate que toi aussi, tu as fait des recherches pour notre après-midi coquine, en plus du cadeau. Merci.

Et il l’embrasse à nouveau. Les lèvres de Sébastien s’égarent sur la commissure de sa bouche. Elle aime ça. Ils n’osent encore s’embrasser comme ils le voudraient, mais ils prolongent ce baiser bouches fermées, serrés l’un contre l’autre.

Alors qu’ils redescendent la rue de Rennes, regardant les vitrines en cherchant les moindres prétextes pour des remarques coquines, avec l’entrain d’adolescents faisant l’école buissonnière, Sébastien se fait plus joueur. L’intensité des vibrations dans son vagin maintenant plus que lubrifié varie sans cesse. Quand elle craint de ne plus pouvoir se contrôler, elle serre ses doigts sur sa main ou son bras, le pinçant presque et aussitôt les vibrations s’apaisent.

Au coin du Boulevard Raspail, ils entrent dans la médiathèque municipale. Ils trouvent assez facilement le rayon « BD adulte » et, grâce au classement alphabétique par auteur, ils découvrent le Saint-Graal de Sébastien sans avoir besoin du recours gênant de la bibliothécaire de l’étage. Sébastien n’a pas besoin de raconter l’histoire, il en a déjà tant parlé dans leurs échanges de courriels. Il choisit les planches pour leur esthétisme. Il lui montre les images de l’héroïne aux prises avec la jouissance qui ont hantées les nuits de sa jeunesse. Céline se laisse porter. C’est vrai que les dessins sont beaux, que l’héroïne est belle, plus belle encore quand elle est portée par ses orgasmes. Oh oui, l’orgasme ! Oh oui, elle non plus n’en peut plus ! Oh oui, elle veut jouir !

-         Sébastien, s’il te plait, maintenant ! C’est trop bonnnn.

Sébastien sourit. C’est encore meilleur que dans ses rêves !

-         Suis-moi !

En montant, il a remarqué par une porte entrouverte une salle dédiée aux animations scolaires, visiblement vide. Ils y entrent furtivement et ferment avec précaution la porte derrière eux.  Tout y est chaleureux. Une moquette de couleur vive, des murs colorés ornés de posters de bibliothèques improbables. Des canapés et coussins formant de petits cercles intimes autour de tables basses.

Sébastien entraîne Céline au fond de la pièce et la fait assoir sur un canapé, dos à la porte. Si quelqu’un jette un regard, ils ne seront pas visibles.

Il se met à genoux à ses pieds. Il l’admire, abandonnée, la tête en arrière, yeux fermés, son manteau grand ouvert ne lui cache rien de sa robe, boutonnée sur le devant.

Il caresse ses chevilles, ses mollets, ses genoux. Il les embrasse quand ses mains sont occupées à déboutonner le bas de sa robe. Il l’écarte de part et d’autre de ses cuisses. Il révèle la peau nue en haut de ses cuisses, dont il goûte la saveur et la douceur du bout de sa langue. La belle ouvre plus largement ses jambes. Son odeur intime vient lui chatouiller les narines, décuplant son désir de lui donner du plaisir. Ses doigts glissent à l’intérieur de ses cuisses, remontent sur sa peau, attentif à ne pas encore effleurer son entrejambe. Il se réjouit des frissons qu’il provoque.

Voyant l’impatience de Céline se manifester par la manière dont elle soulève ses fesses, il fait rapidement glisser sa culotte à terre. Quand enfin la langue suit le contour de ses grandes lèvres, le murmure inarticulé de sa belle amie le remplit de bonheur. Elle appuie sur sa tête. Il voit bien qu’elle n’en peut plus de se retenir, qu’elle ne veut plus jouer, qu’elle veut jouir !

Il retire alors l’oeuf tout luisant de cyprine. Se redresse un instant pour qu’elle le voit le lécher avec indécence puis plaque enfin sa bouche contre son minou, sa langue l’explore, il boit à sa source. Il sent ses jambes gainées l’emprisonner pour qu’il ne quitte plus le lieu de son désir. Ses gémissements montent en puissance. Il relève les yeux et la voit se caresser les seins. Ses tétons sont si beaux, dardés, provocants.

Soudain, elle se crispe contre lui. Il sent son plaisir couler dans sa bouche. Ils restent ainsi un moment, rivés l’un contre l’autre.

Quand elle relâche son étreinte, ils se regardent, leurs visages lumineux. Il se redresse, rajuste pudiquement sa robe, et l’embrasse longuement, lui faisant partager le goût de sa liqueur. Cette fois-ci, devenus si intimes, plus de lèvres fermées. Ils s’embrassent longuement, langoureusement…

Elle se lève, ramasse discrètement l’oeuf et sa culotte, puis l’embrasse à nouveau avant de lui glisser à l’oreille :

-         Maintenant, j’ai envie de te goûter, toi aussi, il n’y a pas de raison !

Il allait répondre quand la porte s’ouvre et que la bibliothécaire s’adresse à eux d’un air blasé :

-         Vous n’avez pas le droit d’être ici, c’est réservé aux animations !

Tout d’abord gênés, ils sortent de la pièce en éclatant de rire.

Dehors, il fait déjà nuit. Ils descendent dans la station Rennes où malheureusement, ils doivent prendre des directions opposées. Ils se quittent après un dernier baiser.

Sur les quais, de part et d’autre des rails, ils se font des signes, puis Céline lui crie devant le regard indifférent des autres passagers :

-         Tu as beau avoir été sauvé par le gong, tu ne perds rien pour attendre, toi !

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Commentaires
K
Très belle histoire, romancée et sensuelle à souhait. Bravo pour le style entraînant, en tant qu'homme j'apprécie tout autant ...
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E
Merci Cleodora. J'ai bien l'impression que Céline est de ton avis. Dès qu'elle m'aura dit comment elle est parvenue à ses fins, je vous raconterai ! :)
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C
De plus en plus intéressant... Moi aussi, j'ai très envie que Céline goûte Sébastien! :)
Répondre
E
Chère Clarissa, un tel commentaire d'une auteure de nouvelles érotiques aussi talentueuse me va droit au cœur ! Merci :)
Répondre
C
La suite des aventures de Céline et Sabastien est aussi réussie que leur première rencontre dans le métro ! Un couple à la fois romantique et coquin, amoureux et aimant les plaisir, les jeux de l'amour ...
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